Premiers secours : incroyable exercice à la frontière franco-belge !

25 février 2013 Société Marie MEHAULT
Temps de lecture : 3 minutes

accident_voituresJeudi 28 février prochain aura lieu un « exercice majeur de secours », juste à la frontière de chaque côté du Rhin. Sur la petite commune de Mouscron, qui  chevauche exactement la France et la Belgique, un scénario catastrophe digne d’un film de science fiction sera mis en œuvre.


Imaginez : un drame de la route, trois automobiles et une moto encastrées, de nombreux blessés graves, et parmi les risques non encore écartés : un véhicule de transport de matières dangereuses, impliqué dans l’accident. Un produit liquide, toxique et inflammable, fuit du camion citerne. Puis, nouvelle tragédie : la météo est si mauvaise qu’un autobus ne voit pas le balisage, et provoque un sur-accident impliquant une nouvelle voiture.

accident_routeComment organiser les secours, sachant que l’accident a lieu en plein sur la frontière ? Comment faire en sorte que chacun, Belge ou Français, travaille de manière optimisée et en harmonie avec les autres ? Car si, en cas de catastrophe ou d’accidents graves, l’assistance mutuelle a bien été actée par écrit dès 1981 entre le Royaume de Belgique et la République Française, elle n’a, en pratique, jamais été organisée.

policeCet exercice grandeur nature, jeudi, c’est donc, après plus de 20 ans, la mise en œuvre concrète de cette coopération écrite. Ce plan, porte pour nom de code « APPORT » : « Programme d’Aide à la Préparation des Plans Opérationnels des Risques Transfrontaliers ». Il a été primé en fin d’année dernière à Bruges, et a obtenu le « Prix stratégique 2012 de la coopération ». Le 28 février, il sera enfin appliqué et testé… Objectif : faire en sorte qu’à terme, tous les pompiers, ambulanciers, et policiers du Nord, du Hainaut, de l’Aisne et de la Champagne-Ardenne, parviennent à s’associer afin de maîtriser des situations de crise.

En effet, les modes de gestion d’événements catastrophiques, les réglementations et l’organisation des secours peuvent être très différentes de part et d’autre du versant franco-belge, ou même d’une région à l’autre. L’idée, c’est donc de mettre en place une méthodologie commune, pour être le plus efficace possible, sans dispersion inutile de moyens matériels et humains : état des lieux, évaluation des risques technologiques, stratégies opérationnelles, sensibilisation des autorités et de la population… autant de domaines où il faut se mettre d’accord pour travailler mieux, ensemble, au-delà des règles strictes de la sécurité civile d’un pays ou d’un autre.

pompiersAfin d’optimiser les interventions sur les zones frontalières, une cartographie des risques et des plans d’urgence communs ont donc été dessinés, et un grand centre de dispatching créé pour recenser toutes les ressources matérielles et humaines disponibles dans les différentes casernes. Des binômes d’officiers vont être mis en place, et une école du feu a même ouvert ses portes en Belgique pour entraîner pompiers, ambulanciers et policiers des deux pays !

 

 

Marie MEHAULT