Les métiers du littoral : ces professionnels qui préservent l’environnement côtier

1 mars 2019 Métier Marie MEHAULT
Temps de lecture : 4 minutes

Les métiers de la mer, on les associe le plus souvent – y compris dans le milieu, y compris sur ce blog – au tourisme, à la pêche, au nautisme ou à l’aquaculture. Mais l’économie bleue compte aussi des milliers de professionnels qui œuvrent chaque jour, dans le cadre de leur travail, pour préserver l’environnement et les écosystèmes indispensables pour que toutes les activités qui gravitent autour, puissent perdurer. Et les emplois qui vont avec. « Le littoral est un lieu de vie qu’il est indispensable de protéger et dont il faut encadrer les aménagements, et le développement de certaines activités invasives », explique ainsi l’IFREMER, l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer.

 

« L’environnement côtier est parmi les plus riches, mais aussi les plus fragiles de France », poursuit l’Observatoire de l’emploi des Pays de la Loire. « Le littoral est un ensemble de sites vivants, d’ensembles naturels qu’il nous revient de faire respecter et de préserver dans leur richesse et leur diversité. Il est nécessaire pour ceux qui y vivent et qui y travaillent, que le littoral soit aménagé dans un souci constant de préservation des sites, et pour cela, il existe une grande variété de métiers, de professionnels, d’entreprises, d’hommes et de femmes engagés dans le souci de préserver ces richesses communes dont nous profitons tous, mais dont il faut s’assurer de la pérennité. Les ports doivent concilier nature et activité humaine, les exploitants agricoles de produits de la mer et les pêcheurs vivent des ressources des eaux côtières et ont le devoir d’en préserver la qualité, les professionnels du tourisme vivent de l’attrait de leur région et doivent faire respecter l’endroit aux touristes…. Et ainsi de suite. C’est une économie qui ne peut fonctionner qu’en étant vertueuse ».

 

Pour protéger ce littoral, pas forcément de formation particulière requise, mais plutôt un ensemble de compétences et un souci de l’environnement qui feront les compétences des candidats aux postes de conservateurs, de garde-littoral, des experts, des scientifiques des bureaux d’études et des collectivités territoriales, ou encore des paludiers et des ingénieurs en aménagement raisonné des espaces naturels : « on peut avoir une formation ou plusieurs, ce qui est important c’est de savoir mettre l’ensemble de ses connaissances au service de la cause et de ne jamais se relâcher sur l’apprentissage des compétences et l’acquisition des nouveaux savoirs, indispensables tout au long de la vie dans ces métiers là, qui se penchent sur un univers en mouvement et évolutif. Il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers et ne jamais considérer comme acquis que l’on sait, mais accepter l’idée qu’on ne sait que peu de choses et que c’est la nature elle-même qui va nous former tout au long de notre carrière et de notre vie », analyse l’association Bandol Littoral.

 

« On peut avoir suivi un cursus de biologiste ou d’urbaniste, de géologue, de géographe ou d’historien, ou même de droit, rien de ces diplômes n’empêchent de travailler sur et pour le littoral et la préservation de ses espaces naturels… Les géographes aménagent les espaces naturels, les urbanistes les espaces urbains ou les lieux d’intense activité économique comme les ports ; les biologistes et les géologues étudient la faune et la flore, et l’ensemble des  systèmes vivants de la mer et de son littoral, afin de mieux les protéger mais aussi d’en tirer le meilleur parti pour l’homme ; les historiens réhabilitent le patrimoine et les juristes le défendent, tandis que les professionnels du tourisme le font connaître…. », explique le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages de Bretagne.

 

« Pour travailler en milieu maritime, sur un littoral, on peut n’être pas formé du tout et se former en entreprise ; on peut être titulaire d’un BEPA, d’un bac, d’un BTSA ou d’un diplôme universitaire, ou encore passer les concours de la fonction publique territoriale. En matière de spécialités, rien de préconisé de manière stricte là encore, mais des compétences en aménagement et entretien des espaces naturels, en gestion et protection de la nature, en aménagement et développement territorial, en sciences de la mer et du littoral, en développement durable, ou encore en conflits d’usage et gestion des zones côtières, sont appréciés », conclut l’Observatoire National de la Mer et du Littoral.

 

 

Marie MEHAULT