Les marins pompiers recrutent 28 janvier 2019 Métier Marie MEHAULT Temps de lecture : 3 minutesLe titre en lui-même peut sembler paradoxal, et c’est peut-être la raison pour laquelle le métier reste peu connu du grand public : marin pompier est bel et bien un métier qui existe, mieux, qui recrute ! « C’est vrai que l’eau et le feu ne vont pas franchement ensemble, et on peut se demander à quoi sert ce type de profession », sourit un responsable du CIRFA, le Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées, qui gère les tests et les entretiens des candidats à l’intégration de cette unité spéciale de la Marine nationale. « Mais un pompier ne se contente pas d’intervenir sur terre, il y a aussi besoin d’unités de secours en mer, sur les côtes et dans les ports, et ce sont des environnements qui nécessitent une formation et des compétences particulières, très recherchées ». A bord de navires très particuliers, des bateaux pompes légers (BPL) de 27 mètres sur 6, les marins pompiers sont formés pour intervenir même par gros temps, jusqu’à un état maritime de 4/5, et jusqu’à 20 milles au large. « Les marins pompiers assurent, comme sur terre, la sécurité des personnes et des biens, mais en zone maritime et portuaire : « ils assurent des missions à terre comme à bord des bâtiments de la marine, pour la prévention des sinistres et leur maîtrise lorsqu’ils surviennent : incendies, risques ou attaques terroristes, risques ou attaques bactériologiques et chimiques, sécurisation de base navales, aéronavales et des zones sensibles pour la sécurité intérieure, plans nombreuses victimes, etc… » explique un membre du Bataillon des Marins Pompiers de Marseille (BMPM). Une équipe d’intervention peut aller jusque 15 marins pompiers par bateaux, entre l’équipage (2 personnes), l’équipe d’intervention (10 personnes) et l’équipe médicale (3 personnes). « Les interventions les plus fréquentes consistent à la lutte contre les incendies de navires en rade, à quai ou au large des cotes, les incendies dans les ports et la prévention des risques de catastrophes industrielles et sanitaires sous-jacents, les feux de forêt en milieux côtiers (Corse, sud de la France), et bien sûr les interventions en cas de pollution maritime et littorale majeure (marée noire par exemple) : ils sont dans ce dernier cas chargés de circonscrire les risques au maximum, d’évacuer les personnes impliquées, de rechercher les disparus, et d’assumer toutes les missions de remorquage, de reconnaissance, d’établissement de périmètres de sécurité, de remorquage, de dépollution… », explique la préfecture maritime de l’Atlantique. Hormis le bataillon de Marseille (100 officiers et médecins, 2000 marins pompiers, 300 marins), quatre compagnies sont déployées à Brest, Cherbourg, l’Ile Longue et Toulon. Chacune emploie entre 100 et 150 marins pompiers. Ils peuvent aussi être amenés à travailler en Outre-Mer. Côté formation, le brevet des collèges peut suffire pour postuler, mais il faut ensuite réussir les tests QCM (des questionnaires) et tests physiques imposés par le recrutement. Ensuite, la formation s’effectue essentiellement à l’école des marins pompiers de Marseille et au centre d’instruction naval de Toulon. Ensuite, selon les résultats du marin pompier, les affectations se font au BMPM de Marseille, dans l’une des quatre bases navales citées plus haut, ou encore pour les meilleurs, sur les bâtiments de guerre de l’Armée Française. Pendant sa formation, le futur marin pompier va apprendre à maîtriser aussi bien le sauvetage et le secourisme purs que les opérations militaires, la manœuvre du matériel ou encore la maintenance technique. C’est seulement après 20 semaines et deux années de pratique à terre et sur mer qu’il peut valider son Brevet d’Aptitude Technique (BAT). En fonction du grade, de l’ancienneté, du type de concours (interne ou externe), le salaire moyen d’un marin pompier hors indemnités va de 1280€ net mensuels pour un sapeur à 2780€ net mensuels pour un officier, pour 240 heures par mois sur un rythme 24/48. Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Marie MEHAULT