Logistique : les soldes font tourner la machine ! 28 janvier 2013 Logistique 0 Comments Marie MEHAULT Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Temps de lecture : 2 minutesIl y a eu l’ultra-rush des colis de Noël. Puis, la déferlante-retour de ces mêmes cadeaux, renvoyés par les insatisfaits… Enfin, depuis le 9 janvier, ce sont les soldes qui font carburer les plateformes logistiques : l’hiver est décidément propice aux affaires dans le secteur… ! Reportage à Bordeaux, dans les coulisses de C-Discount, numéro 1 français de la vente en ligne multi produits. Un cariste dans un entrepôt Cdiscount Entre les cadeaux de Noël qui continuent à revenir pour être remboursés ou échangés, les soldes et le boom des ventes privées, c’est pire qu’une fourmilière : c’est comme une ville miniature avec ses autoroutes, ses réseaux ferrés, ses embouteillages et sa population. Des kilomètres et des kilomètres de tapis roulants, avec leurs bifurcations et leur signalisation compliquée. Des échangeurs, des trains de colis qui se suivent et ne se ressemblent pas, de toutes les tailles et de toutes les formes. Derrière chaque colis, une personne, et chacune joue son rôle comme une partition millimétrée, triant, emballant, repositionnant, aiguillant, scannant dans un impressionnant ballet de mains gantées de noir. Car la période est faste pour l’embauche, et il y a en ce moment presqu’autant d’intérimaires que de permanents : « Nous appliquons une stratégie offensive, explique Emmanuel Grenier, directeur général de C-Discount.com. En cette période de l’année, on embauche encore plus que d’habitude parce que l’offre explose… et forcément, le service après-vente aussi ! Surtout, nous avons une offre beaucoup plus importante que dans nos points de vente physiques, donc automatiquement, nous touchons chaque jour beaucoup de nouveaux clients, qui ne sont pas forcément ceux qui fréquentent nos magasins (C-Discount appartient au groupe Casino, ndlr). Nous avons 100 000 références en ligne : aucun magasin n’a 100 000 références dans ses rayons. On vend de la culture, des DVD, des livres, de l’informatique, des télés, de l’électroménager, des meubles, du vin… On touche absolument tous les clients, sur tous les types de produits, d’où la densité de notre activité logistique, toute l’année, et en particulier en ce moment ». Et effectivement, c’est à donner le tournis. Chaque seconde, le klaxon d’un chariot élévateur vous fait sursauter, et ils sont des dizaines à foncer à toute berzingue, comme des jouets sur un circuit de course, zigzagant dans tous les sens avec une agilité surprenante. Sur des hectares de surface, de gigantesques échafaudages montent jusqu’au plafond, hauts comme dix hommes, et s’étendent à perte de vue. Les marchandises y sont stockées, attendant d’être choisies sur le net par un acheteur. Elles sont ensuite emballées, puis direction la zone de palettisation, où des pyramides de colis sont enrubannées dans du film noir, puis chargées à bord de camions qui les emmèneront aux quatre coins du pays. Car ici, c’est le cœur de la matrice, mais ensuite, dans chaque ville, l’organisation logistique étend ses tentacules : grâce aux 2500 points de vente de l’hexagone, C-Discount peut livrer à domicile, mais aussi en point relais. Et c’est toute la force du système : allier la puissance de pénétration d’internet sur un marché où tout va très vite, et le réseau historique de magasins d’un groupe vieux de 100 ans. Résultat : le consommateur bénéficie d’un prix bas, d’une offre quasiment infinie, et d’un service logistique à toute épreuve. Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Marie MEHAULT