Logistique nucléaire : une filière qui recrute 2 janvier 2014 Logistique 5 Comments Marie MEHAULT Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Temps de lecture : 3 minutesLa logistique nucléaire, cela reste un domaine un peu mystérieux et pourtant : depuis un demi-siècle, la France fait partie des pays pionniers en la matière, et continue à développer ses méthodes de transport, de stockage et d’entretien des infrastructures spécifiques. « Notamment en Asie et aux Etats-Unis », explique Luc Oursel, président du Directoire d’Areva, qui fête cette année les 50 ans de sa filiale en logistique nucléaire Areva Transnucléaire. « Notre entreprise fournit les solutions de transport et d’entreposage de matières nucléaires les plus performantes du marché, et occupe une position unique dans le monde en termes de transport et de conception d’emballages. » L’occasion de se pencher sur toute une série de métiers très spécifiques, particulièrement méconnus du grand public et où la main d’œuvre qualifiée est extrêmement recherchée. Car la logistique nucléaire exige des compétences tout à fait pointues pour la sécurité des transports de matière nucléaire et de son entreposage, pour l’innovation, et enfin pour le développement de nouvelles technologies logistiques de plus en plus performantes et de mieux en mieux adaptées aux besoins des clients et aux évolutions du marché. En France, le nucléaire emploie directement 125 000 personnes. 410 000 si l’on considère les emplois induits indirects ! Entre fournisseurs, sous-traitants et exportations, la logistique nucléaire tourne à plein régime et fait vivre nombre de PME dans l’hexagone. « Ces emplois représentent presque 4% de l’emploi industriel total en France et sont répartis de manière égale dans toutes les régions de France. Plus de 450 entreprises françaises se sont spécialisées dans l’électronucléaire», analysait ainsi l’étude de PricewaterhouseCoopers il y a quelques années. Au cœur de tout cela, un métier central : le technicien en logistique nucléaire. Chaque jour, il est chargé de gérer les différentes activités de manutention du combustible nucléaire, surveiller les différentes prestations liées aux déchets et la mise en sécurité des chantiers (échafaudages, protection…). Viennent ensuite les techniciens de conduite, les techniciens radioprotection, et les équipes de maintenance… des emplois qui, dans la filière du nucléaire, nécessitent un grand investissement personnel : travail de nuit, de week-end, travaux postés… Le technicien en logistique nucléaire est amené à assurer la préparation de certaines installations dans les centrales, mais aussi à effectuer des opérations de balisage, monter des sas, des protections, installer des déprimogènes, des servantes, des établis, des moyens d’accès, prévoir du matériel de sécurité et des moyens de lutte contre l’incendie… Et ensuite, gérer toutes les opérations de repli de chantier. Un métier varié, et des missions qui changent très régulièrement. Areva est grand pourvoyeur d’emplois en logistique nucléaire, mais aussi EDF, qui cherche à pourvoir des postes dans la France entière, puisque tout le maillage du territoire doit être couvert… Plus de 500 techniciens logistiques composent la division production nucléaire (DPN), mais EDF annonce un renouvellement de 40% des effectifs d’ici 2015… Les usines de retraitement offrent également régulièrement des opportunités d’embauche. Les diplômes utiles pour postuler ? Un BTS électrotechnique, un DUT génie mécanique et Production ou bien hygiène sécurité environnement, un BTS maintenance Industrielle ou encore, contrôle des rayonnements et application des techniques de protection. Un débutant gagnera environ 1500 euros hors primes, un chef d’équipe en moyenne 1700 euros hors prime. Mais on peut faire carrière et évoluer facilement dans le domaine du nucléaire, où la plupart des techniciens en logistiques deviennent ensuite contrôleurs internes, préparateurs, planificateurs etc… Mais les qualités essentielles sont un bon esprit d’équipe, des qualités physiques, une certaine polyvalence et une très grande rigueur. Il faut aussi très bien connaître la réglementation sur le transport des matières dangereuses, soumis à différentes réglementations selon le mode de transport utilisé (routier, ferroviaire ou maritime) et les pays concernés. Et les règles établies par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, établies pour définir différents types de colis en fonction de la radioactivité de la matière transportée. Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Marie MEHAULT