Un bilan pendant les vacances 1 septembre 2009 Aide et conseils Marie MEHAULT Temps de lecture : 3 minutesLa période estivale est le moment idéal pour faire un bilan de ses envies et des moyens de les réaliser. Le tout dans la sérénité. Juin : je privilégie la réflexion Deux colonnes. « Commencez par vous isoler une à deux heures hebdomadaires, crayon en main », conseille Vincent Giolito. « Pour y voir plus clair, poursuit le fondateur de Nouvelle Carrière, faites deux colonnes, avec les plus et les moins de votre job. » Vous trouverez, qui sait, davantage de plus que vous ne le pensiez… ou cernerez mieux ce qui vous pèse. Après avoir quitté son poste de directeur chez Bulgari, Arturo Franco, 46 ans, a réalisé, grâce à cet exercice, qu’il ne supportait plus « l’énorme dilution de la responsabilité dans les grandes boîtes et le temps passé à convaincre plutôt qu’à agir ». Cinq succès. Listez cinq expériences professionnelles ou personnelles dont vous êtes fier. « Demandez-vous ce qui vous avait motivé(e), et quelles compétences vous aviez mobilisées et acquises », explique Monique Mattera, fondatrice du cabinet MMC. Ingénieure informatique chez un éditeur de logiciels dans le domaine financier, Julie, 30 ans, s’est ainsi aperçue qu’elle était « polyvalente » et avait « besoin d’adhérer à la finalité des projets ». La preuve que son désir de travailler dans le développement durable « n’était pas une lubie ». Un bilan. Pour aller plus loin, le bilan de compétences avec un professionnel reste essentiel. Julie a profité de l’été 2009 pour effectuer le sien et s’est ainsi « découverte géniale! ». Une séance l’a marquée: « On a décortiqué toutes mes activités. Une fois listées mes compétences, ma conseillère m’a révélé que je maîtrisais les principales facettes de la gestion de projet ! » Tenté(e) par un bilan? Consultez votre DRH pour utiliser vos heures de droit individuel à la formation (DIF) ou le plan de formation maison. Si vous ne voulez pas avertir votre employeur, contactez votre Opacif et effectuez le bilan en dehors des heures de travail. Dans tous les cas, comptez six à huit semaines de formalités, puis deux à trois mois de bilan. Trente pistes. C’est la construction de votre CV, la rédaction des lettres de motivation et des dossiers de candidatures. Il s’agit ensuite de diffuser vos candidatures sur votre marché cible en différenciant bien les candidatures spontanées des réponses à annonces sans oublier de toujours recueillir les informations pertinentes de votre réseau (voir la vidéo). Juillet : je me confronte aux autres Une fois distinguées trois ou quatre options, il est temps d’échanger pour affiner vos réflexions et rendre les perspectives concrètes. Les proches. Bien sûr, discutez de vos projets avec votre conjoint, vos enfants, ou encore vos parents et amis, mais, surtout, écoutez… vos envies profondes. Car même bien intentionnés, vos proches risquent de projeter sur vous leur propre histoire. « Les anciens collègues. Ils peuvent aussi vous offrir un mini 360 degrés, observe Vincent Giolito. A cinq ou six d’entre eux posez les mêmes questions clefs : « Quel métier me verrais-tu faire ? Quels sont mes qualités et mes défauts? » Les professionnels. Ceux en poste dans le job que vous visez sont des sources d’informations précieuses. Vous vous sentirez même d’autant mieux dans votre poste que vous aurez vu les conditions d’exercice du métier de vos rêves. Postuler est un autre moyen de s’évaluer: « Les cadres verront tout de suite s’il y a un retour, si leurs prétentions sont fondées… », observe Marie-Claire Lemaitre, directeur général du département Recrutement et sélection chez Mercuri Urval. Les chasseurs de têtes. Ils peuvent donner un avis éclairant: envoyez-leur votre CV ! Mais ciblez des cabinets dans votre créneau et soyez clair(e) dans votre lettre de motivation (« J’aimerais l’éclairage d’un professionnel pour me situer sur un marché changeant »). Août : j’échafaude mon plan d’action Changement mineur ou majeur, votre option est arrêtée? Bâtissez par écrit un plan d’action à dérouler à la rentrée, avec un rétroplanning… et des solutions de rechange. Galvanisée par son bilan de compétences, Julie comptait sur le plan de formation ou un congé individuel de formation (CIF) pour se tourner vers le développement durable. Faute de succès, elle a activé son plan C, et va passer le concours d’ingénieur territorial. Avec, à la clef, une formation. Arturo Franco a, quant à lui, été approché pour des postes de directeur général. Mais il a préféré faire le « grand plongeon » en sauvant début 2010 la verrerie artisanale Waltersperger (Seine-Maritime) et ses 28 salariés. Aujourd’hui, il est épanoui: « On n’a qu’une vie. Pourquoi la gâcher à faire des choses contraintes? » Dossier réalisé en collaboration avec L’Expansion Facebook Twitter LinkedIn E-Mail Marie MEHAULT